CONFLIT DANS LA SOUS-REGION : le président de l’UE en toute responsabilité donne des pistes de réflexion

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« L’urgence de paix et de sécurité nous rappelle notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crise interne. » Cette assertion était parmi les premiers mots du président en exercice de l’Union Africaine le jour de sa prise de fonction en début février 2022 en remplacement de Félix Tshisekedi, chef de l’État de la RDC. Le présdient Macky Sall s’est engagé à poursuivre la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent mais de manière inclusive et dans un rapport impliquant tous les pays d’Afrique mais également d’ailleurs. En effet, pour celui qui est à la tête de l’institution continentale regroupant 55 États, « l’extrémisme religieux est un phénomène mondial qui peut revêtir une forme violente avec des formes et des modalités différentes. » Toutefois, dans un entretien avec le quotidien français, « l’Humanité », le président Macky Sall reconnaît également que notre sous-région n’y échappe pas. « Le continent africain y est confronté depuis plusieurs années, de la zone sahélo saharienne, jusqu’à la corne de l’Afrique et en Afrique australe, en passant par le bassin du Lac Tchad. Aujourd’hui, c’est l’existence même de nos États qui est en jeu. D’où la pertinence de faire face par la riposte militaire, même si, à elle seule, elle ne suffit pas »,  explique le chef de l’État tout en allant plus loin dans cet argument impliquant une large adhésion.

« La réponse à l’extrémisme violent doit aussi être éducative et économique. Bien sûr, la riposte nous incombe en premier chef. Il faut des armées étoffées en effectifs, bien entraînées et bien équipées, qu’autant d’années d’ajustement structurel n’ont pas permis, hélas, de remplir. Mais nous ne devons pas être seuls à combattre le terrorisme en Afrique. C’est une responsabilité globale qui engage en particulier le Conseil de sécurité », selon le président en exercice de l’UA.

Compte tenu de ce qui précède, le président Macky Sall rappelle que le Sénégal a toujours plaidé pour que la Minusma, composée aujourd’hui de près de 15 000 éléments, soit dotée d’un mandat robuste et d’équipements conséquents lui permettant de combattre le terrorisme. Tel n’est pas, selon lui, le cas à ce jour car considérant qu’avec une coalition militaire internationale suffisamment constituée en nombre, bien équipée et décidée à combattre, les groupes terroristes qui sévissent en Afrique ne peuvent en sortir victorieux…

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