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L’histoire semble se répéter inlassablement avec le défilé des figures politiques convoquées par la DIC, la Section de Recherche, ou encore la Brigade de la Cybercriminalité. Aujourd’hui, c’est au tour de Bougane Guèye Dany, convoqué par la Cybercriminalité. Comme pour Ousmane Sonko avant lui, Bougane a choisi de ne pas se rendre seul à sa convocation, reflétant la méfiance grandissante des acteurs politiques envers ces institutions.
Dans le même temps, l’analyste politique et journaliste Cheikh Yerim Seck a été convoqué et rapidement placé en garde à vue pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Ce traitement rapide et expéditif soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la liberté d’expression au Sénégal, un pilier fondamental de toute démocratie.
Sous le régime actuel, la répression des voix dissidentes, en particulier dans le domaine politique et médiatique, est perçue par beaucoup comme une atteinte directe à la liberté d’expression. Alors que les gouvernants actuels, notamment Ousmane Sonko et Diomaye Faye, dénonçaient autrefois les abus du pouvoir en tant qu’opposants, ils semblent aujourd’hui adopter des pratiques qu’ils critiquaient avec ferveur. Ce qui était autrefois une lutte pour la démocratie et l’état de droit semble, aux yeux de certains, se transformer en une volonté de restreindre les libertés citoyennes, notamment celles des politiciens et des journalistes.
Le projet politique de Sonko et de ses alliés promettait de restaurer les valeurs démocratiques cardinales. Mais face aux récentes vagues de convocations et de garde à vue, un fossé semble se creuser entre les promesses de gouvernance et la réalité des pratiques. Si la régulation du débat public et du numérique est nécessaire, elle doit être encadrée par des règles strictes, respectant les droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression.
Dans un pays où les lueurs d’espoir pour une démocratie solide continuent de briller, il est essentiel que chaque action judiciaire soit fondée sur le respect des droits humains et de l’État de droit. La liberté d’expression ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de la répression politique, surtout dans une nation qui aspire à renforcer sa démocratie.
COD Chroniqueur